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Un mot pour conseiller les prêcheurs qui ne coopèrent pas avec les médias
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- Catégorie : Fatawas Sheihk Bin Baz
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Un mot pour conseiller les prêcheurs qui ne coopèrent pas avec les médias.
Q : Comment interprétez-vous le délaissement, de la part de certains prêcheurs, de la coopération avec les mass médias ?
Comment palier à cette lacune et établir une ligne directe entre les prêcheurs et ces médias ?
R : Il n’y a pas de doute que certains hommes de science se laissent aller dans ce domaine, soit parce qu’ils sont occupés par des affaires d’ici-bas, ou parce qu’ils sont faibles dans la science, ou pour des maladies qui les en empêchent, ou d’autres avis dans lesquels ils se sont trompés : comme le fait de croire que l’on n’est pas à la hauteur, ou que d’autres s’en occupent mieux que soi et que cela suffit, et d’autres excuses de ce genre.
Mon conseil pour l’étudiant en sciences islamiques est qu’il n’abandonne pas la prêche en disant : « Ce n’est pas pour moi », mais qu’il appelle à Allah selon sa capacité et sa science, et qu’il ne rentre pas dans ce qu’il ne peut pas faire, mais qu’il prêche avec ce qu’il possède de science, et qu’il fasse des efforts en adressant la parole basée sur des preuves et qu’il ne dise pas à propos d’Allah ce qu’il ne connaît pas ; qu’il ne se méprise pas lui-même tant qu’il a de la science et qu’il a compris la religion.
C’est une obligation que de participer au bien par tous les moyens dans les médias et par d’autres moyens, et que l’on ne dise pas : « Ce n’est pas pour moi » car si tout le monde s’en remettait à l’autre, c’est-à-dire si chacun disait : « Ce n’est pas pour moi », l’appel vers l’islam disparaîtrait, et les prêcheurs seraient peu nombreux ; les ignorants resteraient dans leur ignorance, et les maux resteraient comme ils sont, et cela est une grave erreur.
Il est donc obligatoire pour les gens de science de participer à l’appel vers Allah, où qu’ils soient dans la société, sur terre, dans les airs, en train, en voiture, et en bateau. Chaque fois que l’occasion se présente, l’étudiant en sciences islamiques profite pour prêcher et orienter les gens. Chaque fois qu’il participe à cet appel, c’est un bien immense. Allah a dit :
« Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit : « Je suis du nombre des musulmans ? » »1
Allah, exalté soit-Il, a dit :
« Il n’y a pas de plus belles paroles que cela »
car l’interrogation ici signifie la négation, c’est-à-dire qu’il n’y a personne qui profère meilleure parole que celui qui appelle à Allah, et cela est un profit immense et une grande vertu pour les prêcheurs vers Allah le Tout-Puissant et le Très-Grand. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Celui qui oriente vers une bonne action a la même récompense que celui qui la fait. »2
Et il a dit aussi :
« Celui qui appelle vers la guidée a la récompense dans l’au-delà équivalente à la récompense de tous ceux qui l’ont suivi, sans que cela ne diminue quoi que ce soit de leur récompense. »3
Il a dit à ‘Ali, qu’Allah soit satisfait de lui, lorsqu’il l’a envoyé à Khaybar :
« Et par Allah, si Allah guide par ton intermédiaire un seul homme, cela vaut mieux pour toi que d’avoir un chameau roux. »4
Donc il ne convient pas que le savant se passe de ce bien et l’abandonne en se justifiant du fait qu’untel s’occupe déjà de cela, mais au contraire, il faut que les gens de science participent et fournissent leur effort dans l’appel à Allah où qu’ils soient, et le monde entier a besoin de cet appel, qu’ils soient musulmans ou mécréants, car le musulman pourra augmenter sa science et quant au mécréant, il se peut qu’Allah le guide et qu’il embrasse l’islam.
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Cheikh Ben Baz.
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Recueil de Fatwas et d’articles divers, Tome 5 page 265 à 267
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1 Les Versets Détaillés, v. 33.
2 Muslim dans le chapitre du commandement (1893).
3 Muslim dans le chapitre de la science (2674).
4 Al-Bukhârî dans le chapitre de la guerre sainte (3009) et Muslim dans le chapitre des mérites des Compagnons (2406).
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