Fatawas Sheihk Otheimin
Ecouter le Coran par l'intermédiaire de la radio
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Ecouter le Coran par l'intermédiaire de la radio.
Q : Qu’en est-il d’écouter le Coran sur cassette ou via des émissions (radio) tout en faisant autre chose ?
R : Ceci est plus facile que la lecture car l’homme ne fait rien à part écouter. L’écoute (du Coran) n’est pas obligatoire, d’après la parole de l’Imam Ahmad sur ce verset :
« Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l'oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde (d'Allah).»
{Al-A’râf : 204}
qui n’est applicable que pendant la prière. Mais en dehors de la prière, l’homme est libre, s’il veut il écoute le lecteur réciter, et s’il ne le désire pas il n’écoute pas, et s’occupe par une autre chose, cependant il ne doit pas être dans une situation qui ne convienne pas à l’écoute du Coran, car cela ressemblerait à ce que disent les polythéistes :
« Ne prêtez pas l'oreille à ce Coran, et faites du chahut (pendant sa récitation), afin d'avoir le dessus »
{Fussilat : 26}
Et je profite de cette occasion pour rappeler que la plupart des commerçants, qu’Allah les récompense en bien et leur accorde le succès, diffusent [dans leur boutique] des cassettes avec la récitation d’un lecteur, et les gens qui viennent sont préoccupés par leurs achats et des discussions qui sont peut-être futiles, et non appropriées à la voix du lecteur et sa récitation.
C’est pourquoi je conseille à mes frères commerçants de ne pas faire cela car le Livre d’Allah mérite beaucoup plus que d’être écouté dans un endroit où on ne l’écoutera pas et dans lequel on n’y prêtera pas d’attention, ou encore, il y aurait peut-être des bavardages contraires au Coran.
La science du Tajwîd
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La science du Tajwîd.
Q : Quel est votre avis dans l’apprentissage du Tajwîd (règles de récitation) et son obligation ? Et ce qui vous est attribué, votre éminence, à propos de l’arrêt au « ta » dans par exemple « as-salât » ou « az-zakât », est-ce juste ?
R : Je ne vois pas d’obligation d’apprendre les règles de Tajwîd expliquées dans les livres de Tajwîd, mais je pense que cela fait partie de ce qui permet d’améliorer la lecture.
Anas ibn Mâlik (Qu’allah soit satifait de lui) rapporte qu’il fut interrogé : « Comment était la lecture du Prophète? » Il répondit : « Avec des allongements [madd]. » Puis il récita ‘Bismillah ir-rahmân ir-rahîm’ en faisant un prolongement à ‘bismi-llah’ puis à ‘ir-rahmân’ et à ‘ir-rahîm’.
L’allongement ici est naturel (normal), il ne nécessite pas d’intention préalable, et le récit précédent montre qu’il est plus qu’une simple habitude.
Et si on dit que la science du tajwîd est une obligation, cela impliquerait qu’un péché sera compté à la majorité des musulmans de nos jours. Et pour celui qui veut parler avec l’arabe littéraire (classique), nous disons : applique les règles de Tajwîd dans ta prononciation des ahadiths et des livres des savants, ainsi que dans ton enseignement et tes exhortations.
Et qu’il sache que dire que c’est une obligation nécessite d’apporter une preuve afin que soit rempli le devoir envers Allah d’une chose dont on n’a aucune preuve dans le Livre d’Allah, ni dans la Sunnah du Prophète (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) et dans le consensus des musulmans.
Notre Shaykh ‘Abdirrahmân as-Sa’di a dit en répondant [ à une question] que le Tajwîd dont les règles sont expliquées dans les livres de Tajwîd n’est pas une obligation.
J’ai également lu une parole de Shaykh ul-Islâm ibn Taymiyyah sur le jugement du Tajwîd, page 50, volume 16 dans le Majmu’ de Ibn Qâsim : « Qu’il n’accorde pas son attention à ce que la majorité des gens ignore parmi les sciences du Coran, que ce soit dans le souci de bien prononcer les lettres, légèrement [tarqîq], avec emphase [tafkhîm], ou avec « imâlah », la prononciation du « madd » long, court ou moyen etc. Tout cela constitue un obstacle pour les cœurs, car cela empêche la compréhension voulue par le Seigneur dans Ses paroles.
C’est ainsi que la personne est préoccupée à prononcer « a-andhartahum », elle met une « dhamma » sur le mîm de puis le fait suivre d’un « wâw » et met une kasra sur le « hâ » ou une dhamma etc. Ceci pour maintenir la mélodie et embellir la voix. » [Fin de citation]
Mais la parole que vous avez entendue selon laquelle je prononce le « tâ » comme dans « as-salât » et « az-zakât », cela est faux, car je m’arrête sur la « hâ »
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Fatwa de cheik Otheimine
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Tirée de son livre« Kitâb ul-‘Ilm » (Le Livre de la Science), page 170-171
Toucher le Coran en état d'impureté mineure
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Toucher le Coran en état d'impureté mineure.
Q : Nous aimerions que vous nous donniez des éclaircissements concernant le fait de lire le Coran en état d’impureté mineure.
R : Il n’y a pas de mal à réciter (par cœur) le Coran en état d’impureté mineure tant que l’on ne touche pas le Coran, car être en état de pureté mineure n’est pas une condition pour la récitation du Coran. En revanche, si on est en état d’impureté majeure (Janâba), on ne doit absolument pas réciter le Coran, jusqu’à ce que l’on se purifie.
Mais il n’y a pas de mal à ce qu’il récite des formules tirées du Coran comme : « Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux (bismillâhi-r-Rahmâni-r-Rahîmi) », ou lorsqu’un malheur l’atteint : « Nous sommes à Allah et c’est vers Lui que retournerons (Innâ lillâhi wa innâ ilayhi radji’ûna) », ou toute autre formule de rappel tirée du Coran.
- Fatwa de Cheikh Otheimine tirée de Kitâb ud-Da’wa
- N°5, vol.2, page 50 à51.
Le baiser n'annule pas les ablutions
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Le baiser n'annule pas les ablutions.
Q : Mon mari m’embrasse toujours avant de sortir, même lorsqu’il sort pour se rendre à la mosquée.
Et je ressens parfois qu’il m’embrasse avec désir, cela influe-t-il sur ses ablutions ?
R : ‘Â’îcha, qu’Allah l’agrée, rapporte que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, embrassait certaines de ses épouses puis sortait pour se rendre à la prière sans renouveler ses ablutions.[1]
Dans ce hadith, nous trouvons la réponse à la question concernant le fait de toucher ou d’embrasser une femme, à savoir si cela annule les ablutions ou non. Les savants, qu’Allah leur fasse miséricorde, ont divergé à ce sujet. Certains d’entre eux ont dit : « Si tu touches une femme, tes ablutions sont annulées quelle que soit ton intention. » D’autres ont dit : « Si tu la touches avec désir, tes ablutions sont annulées. Dans le cas contraire, elles ne le sont pas. » Et d’autres ont dit : « Cela n’annule pas les ablutions, quelle que soit l’intention », et c’est l’avis prédominant.
Cela signifie que, lorsqu’un homme embrasse sa femme, touche sa main ou la prend dans ses bras sans qu’un liquide ne soit sécrété, leurs ablutions – que ce soit celles du mari ou de l’épouse – ne sont pas annulées. En effet, la règle de base est la validité des ablutions jusqu’à ce que soit établie la preuve de leur annulation.
Il n’y a aucune preuve dans le Coran ou dans la Sunna stipulant que le fait de toucher une femme annule les ablutions. Partant de ce principe, le fait de toucher une femme – même sans que quoi que ce soit les sépare, même avec désir – ou de l’embrasser ou l’étreindre, n’annulent pas les ablutions.
Et Allah est le Plus Savant.
- Fatwa de Cheikh Otheimine
- Tirée de son recueil de Fatâwâ-l-Mar’a p.20.
Le fait d'avoir un chien chez soi
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Le fait d'avoir un chien chez soi.
Q : Nous avons chez nous une chienne que nous avons apprivoisée, bien que nous n’en ayons point besoin, et cela, avant de connaître la position de l’islam à ce sujet.
Puis, lorsque nous nous sommes informés, nous avons chassé l’animal, mais il n’a pas voulu nous quitter car il s’est habitué à la maison, et je ne veux pas le tuer. Quelle est la solution ?
R : Il n’y a aucun doute qu’il est interdit de posséder un chien si ce n’est dans les choses clairement stipulées par la religion, car celui qui possède un chien – autre qu’un chien de chasse, un chien gardant un troupeau ou une terre – verra sa récompense diminuée du poids d’une montagne (Qîrât)[1] chaque jour.
Si sa récompense diminue du poids d’une montagne, la personne est en faute, car perdre une récompense équivaut à accumuler des péchés. Dans les deux cas, cela indique que la chose est interdite, c’est-à-dire que cela implique l’interdiction dans les deux situations.
Je profite de cette occasion pour conseiller tous ceux qui admirent les mécréants et sont éblouis par leur comportement, eux qui possèdent des chiens, alors que ces derniers sont sales. Leur impureté est la plus grave de tous les animaux, car la souillure des chiens ne se purifie que par sept lavages dont l’un d’eux doit être fait à l’aide de sable. Même le porc, qu’Allah a décrit dans le Coran comme étant interdit et comme étant une souillure, n’atteint pas le même degré d’impureté que celle du chien. Le chien est donc impur et sale.
Cependant, à notre grand désarroi, nous voyons certaines personnes qui sont faussement éblouies par les mécréants – qui s’adaptent et s’habituent aux saletés – et nous voyons ces personnes posséder des chiens sans en avoir besoin, et sans aucune nécessité. Ils les dressent, les nettoient – bien que ce nettoyage ne serve à rien ! car même s’ils les nettoyaient avec toute l’eau de la mer, cela ne les avancerait à rien car un chien est une impureté en soi ! – En outre, ils gaspillent des sommes énormes et dilapident ainsi leurs richesses alors que le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a interdit la dilapidation des richesses.[2]
Je conseille donc à ces personnes de revenir vers Allah, exalté soit-Il, et de faire sortir les chiens de leurs demeures. Quant à ceux qui en ont besoin pour la chasse, le labour ou la garde d’un troupeau, il n’y a pas de mal à cela car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, l’a permis.
Reste enfin la réponse à la question du frère, nous lui disons : si tu fais sortir cette chienne de chez toi et que tu l’expulses, tu ne seras pas responsable d’elle. Ne la garde donc pas et ne lui offre pas hospitalité, et il se peut qu’à force de rester devant ta porte, elle finira par partir et quitter la région, et se nourrir des bienfaits d’Allah, comme le font tous les autres chiens.
- Cheikh Otheimine tirée de Fatwas-l-Mar’a,
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pages 89 et 90.Images islamique de 3ilm char3i
[1] Le mot Qîrât a été expliqué par le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dans le hadith rapporté par Al-Bukhârî et Muslim, lorsque les Compagnons le questionnèrent au sujet des deux Qîrât. Il répondit : « Cela correspond à deux montagnes immenses ». Voir l’ouvrage de Cheikh Al-Albânî, Ahkâm ul-Janâiz wa Bida’uhâ, p.88, Maktabat ul-Ma’ârif, Riyadh, Arabie Saoudite.